
"L’homme moderne est celui qui est intimidé par la toute puissance de la machine.
L’homme va déserter son camp en adoptant le point de vue et les critères des objets. Il se méprise maintenant comme les choses elles-mêmes le mépriseraient si elles le pouvaient. Gunther Anders insiste beaucoup sur la souffrance ontologique qui en résulte. Cet individu finit par s’humilier devant ses propres créations en cherchant à gagner (ou à perdre ?) face à un ordinateur programmé pour « jouer » aux échecs ou en rivalisant avec des objets grâce à des appareillages (qui le rendent plus fort ») ou en utilisant des drogues… Cette honte prométhéenne serait donc ce qui pousse tant d’humains à pratiquer des sports extrêmes, où à se livrer à des conditions extrêmes de survie ou à pratiquer des jeux dangereux, ou encore à ces nouvelles formes d’alcoolisation des jeunes qui seraient autant de formes d’ordalie."
Paul Ariès, in « La décroissance ».
Zentropa.splinder
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