La presse française accuse le Président de la République de superviser personnellement l'espionnage de certains journalistes, chargés de la couverture d'affaires sensibles du pays. Parmi d'autres journaux, Canard enchaîné et le Monde maintiennent leurs affirmations contre Nicolas Sarkozy. " Le président Sarkozy avait sollicité les services du contre-espionnage (DCRI) pour identifier les journalistes qui suivent les affaires sensibles Benttencourt-Woerth et Karachi. La presse révèle que Matignon a rappelé à l'ordre, par note en octobre, le ministère de l'Intérieur sur les écoutes téléphoniques, en particulier l'accès aux factures téléphoniques détaillées. Il semble que le président français est maintenant passé à l'action contre la presse, après qu'elle avait révélé que la troisième fortune française et la plus riche femme en France, Liliane Bettencourt avait sponsorisé la campagne présidentielle 2007 de Sarkozy. Selon l'hebdomadaire Canard enchaîné le chef de l'Etat "demande" au patron de la DCRI Bernard Squarcini de mettre sous surveillance des journalistes se livrant à une "enquête gênante pour lui ou pour les siens". Selon des sources anonymes au sein de la DCRI citées par l'hebdomadaire, un groupe aurait même été monté à cette fin, composé d'anciens policiers des RG. Force est de constater que deux journalistes travaillant sur l'affaire Woerth-Bettencourt pour le Monde, Le Point sont victimes de vol d'ordinateurs. Pour ce qui est des dispositions des journalistes, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, a indiqué que les journalistes travailleraient dans un cadre bien déterminé. Et ce, alors que l'Elysée parle d'accusation totalement farfelue. L'entourage de Bernard Squarcini déclare qu'il n'a jamais eu d'instructions dans ce sens de Nicolas Sarkozy. En tout cas, l'espionnage des journalistes a suscité le mécontentement du syndicat national des journalistes. Dans ce contexte, le président du syndicat national des journalistes, Dominique Pradalié, a affirmé que ce qui survient pour le moment, est prie de l'époque de Richard Nixon et l'affaire scandaleuse du Watergate. Les nouvelles révélations sur l'espionnage des journalistes montrent que l'Elysée s'évertuait à restreindre encore plus les activités des journalistes. Et ce, alors que différents partis français durcissent le ton contre le dysfonctionnement du gouvernement de Sarkozy et s'opposent à la plupart de ses projets, la réforme des retraites, entre autres.
Alterinfo
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