jeudi 11 novembre 2010

Renvoi des criminels étrangers : petite mise au point



L’initiative populaire pour le renvoi des criminels étrangers lancée par l’UDC suscite depuis quelques semaines de vifs débats. L’intégralité de la classe politique de la gauche extrême à la droite libérale s’y oppose, en avançant des arguments souvent fondés sur l’émotionnel et le spéctacle. On va même, et cela paraît habituel aujourd’hui, crier au racisme. Racisme, Ô Racisme. Le contre-projet lancé par le parti libéral radical paraît le seul argument crédible. Mais revenons à l’initiative elle-même.
Force est de constater que la justice helvétique fait preuve d’un grand laxisme vis-à-vis des étrangers criminels vivant sur notre sol. La plupart de ces derniers purgent leur peine (et encore, à savoir que la majorité des individus sont libérés bien avant) pour ensuite continuer à vivre paisiblement, voire de récidiver. Cela n’entend évidemment pas que les étrangers sont des criminels mais que ceux qui le sont posent problème. Les personnes criant au racisme ou à je ne sais quoi le font par pure démagogie (électeurs ou futurs électeurs oblige) et savent parfaitement que l’initiative ne touche pas la population étrangère en soi mais seulement la frange criminelle qu’elle contient. La possible norme prévoit entre autres ceci :

Art. 121, al. 3 à 6 (nouveaux)
3 Ils (les étrangers) sont privés de leur titre de séjour, indépendamment de leur statut, et de tous leurs droits à séjourner en Suisse:
s'ils ont été condamnés par un jugement entré en force pour meurtre, viol, ou tout autre délit sexuel grave, pour un acte de violence d'une autre nature tel que le brigandage, la traite d'êtres humains, le trafic de drogue ou l'effraction; ou
s'ils ont perçu abusivement des prestations des assurances sociales ou de l'aide sociale.
4 Le législateur précise les faits constitutifs des infractions visées à l'al. 3. Il peut les compléter par d'autres faits constitutifs.

Ce qui y apparaît clairement c’est que seuls les criminels sexuels, les assassins, les brigands, les esclavagistes, les trafiquant de drogues, les personnes ayant commis l’effraction et les profiteurs sont touchées par cet article. Or, quelqu’un qui a le désir de vivre en Suisse et de s’y établir dans le temps, d’y fonder une famille et d’y prospérer n’a en aucun cas la justification de commettre de telles infractions. Seuls les gens malintentionnés ou mauvais peuvent le faire.
Vivre en Suisse est une chance, et moult avantages en découlent. La Suisse doit être respecté et honorée par celui qui désire y vivre. Si les règles du jeu ne sont pas tenues, si la personne vient pour nuire à la cohésion sociale, elle n’a rien à faire sur le territoire. N’oublions pas que cette initiative permet au sujet concerné de purger la peine sur le territoire (au frais du contribuable). Preuve que les petits gauchistes n’ont rien compris, il aiment payer pour les criminels, il aiment ça, et surtout, il en ont les moyens, la plupart n’étant pas des travailleurs mais des étudiants bobos, fils de médecins.
Revenons au sérieux et continuons notre analyse. On entend des personnes mentionnées les droits. Le droit de-ci ou de ça L’article 2 du code civil suisse prévoit que chacun (les étrangers aussi) est tenu d’exercer ses droits et d’exécuter ses obligations selon les règles de bonne foi. L’alinéa 2 mentionne également que l’abus manifeste d’un droit n’est pas protégé par la loi. Les étrangers résidants sur notre sol doivent aussi s’obliger, ce que beaucoup font d’ailleurs, mais ceux concernés par l’initiative y contreviennent.
Un dernier point doit être abordé, celui du prétendu racisme de l’initiative. Le racisme est défini comme le fait d’établir une hiérarchie entre les races, d’affirmer la supériorité d’une d’entre elles, voire, si on pousse sa définition à l’extrême, la chose pourrait être considéré comme le fait de faire une distinction raciale, en l’espèce, par rapport à la loi. Rien de tel n’est prévu, aucune race, ethnie ou religion n’est mentionnée.
Pas de racisme, de xénophobie ou autre affabulation donc, juste du bon sens, en estimant que, comme susmentionné, vivre en Suisse est une chance, car le niveau et la qualité de la vie y sont parmi les meilleurs au monde, et que vivre dans ce pays comporte des droits, certes, mais aussi des obligations, celles de respecter et de ne pas commettre d’infractions, sinon, le problème se pose et la cohésion sociale est mise en danger.

Christophe Zeigt


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