vendredi 11 février 2011

Initiative contre les armes et mondialisme

Et que ça pleurniche sur le sort des malheureuses femmes tuées dans le cercle familial, et que ça invoque des études sur la fascination que les armes exerceraient sur les déséquilibrés, et que ça prend en otage les suicidés pour prétendre qu’on pourrait les réduire d’un tiers etc…La campagne des partisans de l’initiative contre les armes est l’illustration parfaite de ce qu’une culture privée de toute racine dans le réel est capable de produire : ruissellement de bons sentiments, manipulation etc Mais la seule statistique à avoir en tête est celle qui démontre que la Suisse est un des pays qui compte le moins de décès provoqués par une arme. Comment peuvent donc bien l’expliquer les partisans de cette initiative alors que les armes pullulent en Suisse ? Ils vous rétorqueront qu’un seul suicidé avec son arme de service c’est déjà un de trop. Et bien non, ce n’est pas trop, c’est peu, c’est dérisoire et cela ne justifie pas cette modification de la constitution. « Comment, mais c’est scandaleux ce que vous dites, toute vie humaine mérite d’être défendue »me sera-t-il rétorqué.
Oui toute vie humaine mérite d’être défendue ( et commencez, d’ailleurs, par défendre la vie quand elle est la plus fragile, exposée à toutes les agression d’une culture mortifère) mais si vous le faites en agissant sur les composants subtils de l’identité d’un peuple, le suicidé qui a retourné son arme de service contre lui aura peut-être été privé de le faire, mais cela aura contribué à faire perdre pied à 10 autres qui se seront égorgés avec le tranchant du couvercle d’une boîte de conserve. “Supprimons les boîtes de conserve” allez-vous alors revendiquer ???

Le fait que chaque citoyen-militaire peut conserver son arme de service à domicile est l’expression d’un lien de confiance profond que les Suisses entretiennent entre eux. C’est de l’ordre de l’invisible. Ce qui est parfaitement incompréhensible à nos furieuses belles âmes qui souhaiteraient pouvoir tout contrôler. Car, en grattant un peu, tout devient clair en effet. Cette initiative naît d’un besoin maladif de contrôle et de sécurité. C’est de cette plaie de l’homme de gauche ( j’utilise, ici, le terme « de gauche » dans un sens culturel et non pas politique. La culture de gauche est depuis la révolution de loin la plus vigoureuse, la plus martelée, elle a déposé ses spores en chacun de nous) que s’épanche, comme du sang, l’intériorité des hommes. L’homme de gauche a un profond besoin de remettre entre les mains de l’Etat tout ce qui le dépasse, il veut que l’Etat neutralise tous les risques de la vie. Mais l’inflation de l’Etat se fait parallèlement à la résorption de l’intériorité des hommes. Le plus souvent, l’inflation de l’Etat a pour conséquence le rabaissement de l’homme.
Mais que personne ne soit dupe. Si la mentalité globale des hommes et des femmes de gauche est malheureusement dominée par cette logique de peur et de contrôle qui produit l’inverse de ce qu’ils voudraient, certains en sont très conscients et s’en servent pour avancer leurs pions. C’est ainsi que cette initiative a été conçue comme une étape évidente dans un processus de démantèlement de l’armée. C’est bien là l’horizon des initiants. Mais ce que ceux-ci ne savent pas ( où peu d’entre eux) c’est qu’ils sont eux-mêmes manipulés, entre les mains de monteurs de marionnettes bien plus madrés qu’eux. C’est ainsi que le rapport de la commission « Our global neighborhood » produit par la commission sur la gouvernance globale ( *), et qui constitue un véritable ordre de marche destiné aux élites mondialistes, milite pour un désarmement qui doit aller jusqu’à la suppression des mines, de l’artillerie et des armes de poings. Parallèlement il prescrit l’inculcation d’une « culture de la non-violence ». Toute velléité de révolte contre la dictature internationaliste sera ainsi rendue impossible.

(*)composée notamment de Ingvar Carlson ( ancien premier ministre de Suède) Jacques Delors ( ancien ministre des finances de Mitterrand et président de la commission européenne), Barber Conable ( ancien président de la banque mondiale), Maurice Strong ( secrétaire général de la conférence de Rio).
Julien Gunzinger
Source:
http://ripoublik.com/2011/02/suisse-initiative-contre-les-armes-et-mondialisme/

1 commentaire:

Unknown a dit…

[b] La pensée magique[/b]

Le chorus médiatique des partisans de l’initiative contre les armes n’aura donc une fois de plus pas suffi. Les Suisses refusent de suivre les injonctions à être [b]« modernes », à « renoncer aux mythes »[/b], à se débarrassr [b] d’un conservatisme poussiéreux »[/b]. La presse romande, dépitée de mesurer à quel point sur ce sujet, comme sur tant d’autres, elle ne pèse rien dans les campagnes, malgré les moyens déployés, n’en a pas pour autant ravaler sa morgue. Tout au contraire, elle a fait, ce lundi, une véritable orgie de suffisance et de condescendance. Commentant les résultats, elle a accusé les opposants de n’avoir pas compris les réels enjeux et de s’être faits manipuler (on retrouve naturellement ici la méthode du Temps), de n’avoir pas fait le choix de la modernité ( la tribune de Genève) mais celui du mythe et de la mort, puisque, selon la tribune de Genève, ce vote d’hostilité à l’initiative est celui du refus de sauver des vies ( rien que cela), idée qu’accrédite également le Quotidien jurassien puisqu'on peut y lire que ce résultat est une occasion manquée pour « une prise de conscience, (une) volonté de chercher à améliorer la protection de la population », quant au Journal du Jura la vision du pays qui se dégage, selon lui, de ces résultats ne correspond tout simplement pas aux réalités stratégiques ( ce sont des ploucs, que voulez-vous, arc-boutés sur le Fass 90 et le réduit alpin).

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Julien Gunzinger