samedi 5 février 2011

Médias: encore quelques années pénibles pour la presse écrite




La presse écrite doit s'attendre à traverser encore quelques années pénibles. Mais ceux qui annoncent sa mort se trompent. Le processus de concentration va en revanche se poursuivre, avec ses effets sur la pluralité des opinions. Ces tendances ressortent de six études publiées vendredi.

Ces études sont mises en consultation par l'Office fédéral de la communication. Outre la concentration des médias et le pluralisme des opinions, y compris dans la presse régionale, les chercheurs se sont penchés sur l'impact de l'internet sur la pratique du journalisme, sur le développement économique des médias durant la décennie passée ainsi que sur les pronostics pour le prochain lustre.

Concentration 

La presse locale et régionale est menacée par le processus de concentration. Ainsi les cinq plus gros éditeurs de Suisse alémanique détiennent 91% du marché alors que les quatre de Suisse romande s'en partagent la totalité.

Dans le même temps, la presse gratuite devrait poursuivre son essor, avant tout auprès des 15-29 ans, catégorie dans laquelle elle fait quasi jeu égal avec la presse payante.

La consommation de radio et de télévision devrait rester globalement la même. Ces dix dernières années, la télévision a plutôt gagné des parts de marché alors que la radio a stagné, cela dans les trois régions linguistiques.

Boum du net 

Ces deux médias ont perdu un peu du public jeune, gagnant dans le même temps de nouveaux amateurs, plus âgés. On trouve sans surprise la raison de cette désaffection des jeunes pour les médias électroniques classiques dans le boum de l'internet.

En dix ans, le web touche deux fois plus d'utilisateurs, à savoir 70% des Suisses en 2010. Chez les 15-29 ans, internet atteint une diffusion aussi forte que celle des médias classiques.

Internet a aussi fortement influencé l'activité des journalistes. Interrogés dans une des études, ceux-ci relèvent la simplification de leur travail que le web a permise, notamment grâce à la rapidité des recherches via les moteurs. Ils notent cependant que le web ne remplacera jamais les contacts personnels ou même téléphoniques.

Source :
http://www.swissinfo.ch/fre/nouvelles_agence/international/Medias:_encore_quelques_annees_penibles_pour_la_presse_ecrite.html?cid=29425174

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