"Ainsi nous avons connu dans cet étonnant journal, plus que partout ailleurs, ce qu’il faut nommer la vraie camaraderie. Elle à besoin, pour se fonder, sans doute, d’un travail commun, de quelques ésperance communes, voir aussi de quelques dangers communs. Elle a besoin aussi de confiance, de sympathie, de gaieté, et de ne pas trop se prendre au serieux. Nous avons eu tout cela, nous l’avons eu avec encore la jeunesse auprès de nous, dans un monde de plus en plus troublé et changeant, où notre camaraderie nous paraissait justement un des rares points fixes. C’est ce qui nous a donné des plaisirs qu’on ne nous enlevera pas, vivants, gouailleurs, libres, que nous désespérons de faire comprendre à ceux qui ignorent justement la vie, la gouaille, la liberté. Dans une journée d’imprimerie, une discussion, un voyage, nous reconaissons aujourd’hui le goût et le pafum de cette camaraderie unique. Elle ne peut exister dans les journaux soumis à tant de règles humaines et coutumières : il y faut autre chose qu’un travail dans le même lieu. Il y faut ce sentiment de former une bande, pour le meilleur et pour le pire, et ce qu’on nommera, pour choquer les bourgeois, le sens du gang."
Robert Brasillach

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