La monnaie franche ou monnaie fondante désigne une monnaie qui à l'image des biens de consommation (nourriture, maison, vêtements...) perd de sa valeur au fil du temps. Elle fut conceptualisée au tournant du 19e et du 20e siècle par Silvio Gesell, un commerçant, économiste autodidacte, réformateur monétaire d'après sa propre expérience dans son commerce en Argentine.
Elle part du constat que le détenteur de monnaie dispose d'un avantage par rapport aux producteurs de biens et commerçants, car ce premier peut différer dans le temps son achat alors que le producteur et commerçant doit vendre ses produits le plus vite possible pour éviter que ceux-ci perdent de leur valeur. Pour lui l'argent ne devait être qu'un moyen d'échange ayant pour seule couverture la confiance dans le travail et l'activité du peuple. Il soulignait qu'une monnaie qui diminue progressivement de valeur circulerait beaucoup plus vite et serait ainsi plus productive qu'une monnaie permettant la thésaurisation. Des expériences convaincantes ont eu lieu pendant la grande dépression notamment à Schwanenkirchen (en Allemagne ) en 1930 et à Wörgl (commune autrichienne) en 1931 pour lequel on a parlé de "miracle de wörgl".
Malgré cela, ces monnaies furent interdites, car elle concurrençait l'état dans son rôle monopolistique d'émetteur de la monnaie. Les économistes académiques à l'exception d' Irving Fischer ne prêtèrent que peu d'intérêt à ces expériences inspirées par un économiste atypique et autodidacte. Faut-il en conclure que les économistes préfèrent les théories économiques abstraites sans fondement avec la réalité à des expériences concrètes et réussies? Aujourd'hui, l'économiste Bernard Lietaer est l'un des rares économistes à défendre la monnaie fondante. Il a identifié trois périodes historiques durant lesquelles de telles monnaies étaient en circulation: L'Égypte antique, le moyen-âge européen du 10e au 13e siècle et suite à la crise de 1929. Ces deux premières périodes historiques ont été marquées par une grande prospérité; la civilisation égyptienne a perduré pendant 2000 ans, construit des centaines de pyramides en faisant appel à de la main-d'œuvre libre; du 10e au 13e siècle ont été construit un grand nombre de cathédrales en Europe, les artisans des cathédrales disposaient de plus de jours de congés que nous en disposons aujourd'hui.
Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; la demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie. Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuites devant la perte, plus de zèle devant le gain.
Malgré cela, ces monnaies furent interdites, car elle concurrençait l'état dans son rôle monopolistique d'émetteur de la monnaie. Les économistes académiques à l'exception d' Irving Fischer ne prêtèrent que peu d'intérêt à ces expériences inspirées par un économiste atypique et autodidacte. Faut-il en conclure que les économistes préfèrent les théories économiques abstraites sans fondement avec la réalité à des expériences concrètes et réussies? Aujourd'hui, l'économiste Bernard Lietaer est l'un des rares économistes à défendre la monnaie fondante. Il a identifié trois périodes historiques durant lesquelles de telles monnaies étaient en circulation: L'Égypte antique, le moyen-âge européen du 10e au 13e siècle et suite à la crise de 1929. Ces deux premières périodes historiques ont été marquées par une grande prospérité; la civilisation égyptienne a perduré pendant 2000 ans, construit des centaines de pyramides en faisant appel à de la main-d'œuvre libre; du 10e au 13e siècle ont été construit un grand nombre de cathédrales en Europe, les artisans des cathédrales disposaient de plus de jours de congés que nous en disposons aujourd'hui.
Nous devons donc faire de l'argent une marchandise plus mauvaise si nous voulons en faire un meilleur moyen d'échange.
Puisque le possesseur de marchandises est toujours prêt à l'échange, de même, la justice veut que les détenteurs de moyens d'échange se montrent également empressés. Une contrainte immédiate et inhérente pesant sur l'offre, il est juste que la demande y soit soumise elle aussi.
L'offre est une chose qui ne dépend pas de la volonté du propriétaire de marchandises; la demande sera donc aussi une chose affranchie de la volonté du possesseur de monnaie. Si nous nous décidons à supprimer le privilège du détenteur de monnaie, et à soumettre la demande à la même contrainte que celle infligée à l'offre par la nature, nous supprimerons toutes les difficultés dues à l'argent traditionnel, et nous obtiendrons que la demande paraisse régulièrement sur le marché, dans la plus grande indépendance vis-à-vis des évènements politiques, économiques et naturels. Ni les vues, les fantaisies des prêteurs et des banquiers, ni la spéculation n'auront plus aucune influence sur la demande. Les mouvements massifs de la bourse n'existeront plus. La loi de la pesanteur ignore toute variation : il en sera de même pour la demande. Désormais, pour la demande, plus de fuites devant la perte, plus de zèle devant le gain.
Source: http://zentropa.splinder.com/

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