dimanche 3 juillet 2011

"On a envie de manger le monde"

Les deux guignols à ressorts de la boîte à gogos, la Gougnotte à la langue Fourest et le Joffrin-fils de
Mouchard, mouchard lui même, vont se mordre les phalangettes jusqu’aux griffes.
Avoir tenté de diaboliser Marine, comme son auguste Père ! Certes en pure perte, mais c’est l’intention qui compte.
- Parce que, à nouveau, p’te ben qu’ on va avoir besoin d’elle, d’une gente Marine, fringante et bien à flot et contre flot, pour faire aborder le paquebot ex-France au bon vieux Porc.
- Parce que, Marine risque, hélas !, de redevenir la maîtresse-atout pour faire gagner la partie de poker menteur à celui qu’il ne faudra peut être plus appeler le Satyre du Sofitel, mais le Martyre de l’Autel du libre-échange.
Déjà, le proctologue de l’UMP, Bernard Debré, l’avantageux docteur qui sonde les prostates et les….cœurs, a reconnu qu’il avait parlé « trop vite  ». Et jugé que Strauss-Kahn pourrait se présenter à la french [1] présidentielle « s’il n’est pas condamné aux Etats-Unis.  »
«  Je reconnais tout à fait que je suis allé trop vite (...) si les faits se révèlent exacts sur la vie de cette femme, elle a quand même berné tous les gens qui travaillent au Sofitel. » a déclaré l’ineffable député Debré sur BFMTV.
Pas seulement au Sofitel. La courageuse Femme Noire avec son honneur au carré et de Femme et de Noire, qui eut pu oser le rejeter en doute. Elle a menti ? Elle est liée au trafic de stupéfiant ? Qui l’eût cru ? Monsieur Zemmour peut-être...
Extraits du Figaro de ce jour :
« Les procureurs… ont évoqué de possibles liens de la femme de chambre, Nafissatou Diallo, avec des activités criminelles, dont celles de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. Des zones d’ombre sont apparues d’autre part concernant les déclarations de Diallo lors de sa demande d’asile aux Etats-Unis. »
« Selon les deux enquêteurs….Nafissatou Diallo a eu une conversation téléphonique avec un détenu dans les 24 heures ayant suivi sa rencontre avec Dominique Strauss-Kahn. Au cours de cette conversation, qui a été enregistrée, elle a évoqué le profit qu’il y aurait à maintenir ses accusations contre DSK. »
Bernard Debré encore : « J’ai sur-réagi parce que j’ai trouvé, connaissant une partie de l’affaire Banon et un certain nombre de choses, que c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase.  »
Un vase de nuit. Et c’est la TristanE Banon qui a failli en boire le contenu jusqu‘à la dernière goutte, qui a longtemps balancé à lui porter le coup de pied de l’ânesse.
Interrogé sur un éventuel retour politique de DSK et l’hypothèse de sa candidature à la primaire socialiste, Bernard Debré a répondu que «  s’il n’est pas condamné aux Etats-Unis, il le pourrait .  »
C’est Bernard Botul qui va être content : « Je vous l’avais bien dit bande de gogoys. »
Bien sur, tout est au conditionnel, prions le lecteur d’en être conscient.
Mais si l’on en juge d’une manière plus, disons métaphysique, en notre porcherie sublunaire où la joie des humbles, parcimonieuse, les rares fois où elle se produit, est de courte durée, cependant que la satisfaction des abominables fait roter d’allégresse les séraphins autour du trône du Démiurge, selon cette Pente du Pire (que d’aucuns nomment la deuxième Loi de la thermodynamique), la probabilité d’un happy end  [2]( happy du point de vue de la multimilliardaire Anne Schwartz-Sinclair et de tous les heureux élus qui lui ressemblent ) est assez forte, n’est-ce pas ?
Cette pétrifiante nouvelle ne doit pas pour autant nous changer, comme la femme de Lot, en statues de Sel.
Ou alors que ce soit le Sel de l’alchimiste.
Commençons donc par voir qu’en cette heure terminale de l’Âge Sombre, l’ordre du monde n’est qu’une parodie. Cette époque est une époque fausse, viciée quant au fond, ses assises plongent dans la plus molle pourriture mais elle parait plus solide que les fondations de la Terre.
Nous sommes tombés dans une impasse du continuum espace-temps, un univers-égout dans une dimension improbable. Chacun s’ingénie à ne se comporter que comme sa caricature la plus triviale.
Ainsi Nafissatou ressemblerait comme deux gouttes de Diallo, à une de ces « chances  » pour l’Amérique (ou l’Europe ou la Lune), dont les Humains ont favorisé l’importation et le prestige avec rage et ténacité.
Elle aura valu, sans doute, une brève mésaventure à l’ex-directeur du FMI.
Brève, mais utile, car nimbé de l’Aura du Dreyfus revenu de l’Île du Diable, sa résurrection d’entre les morts politiques lui fournit un marchepied inespéré.
Le Wall Street Journal, analysant ce rebondissement spectaculaire de l’Affaire, sous l’angle politique, prédit non seulement le retour de S.K, mais un retour triomphal sur le devant de la scène, comme favori de la future présidentielle en France.
Dans ce cas, on pourra se faire une idée assez exacte sur ce qui nous attend, grâce à Julien Rolex, autre martyre de l’antisémitisme et de la haine populiste envers toutes les supériorités d’élection, qui s’est étranglé tant il a faim et soif de vengence : « qui peut supporter ce qu’il y a eu à supporter, quel lynchage médiatique mondial, quel déchaînement de violence à son égard ! Il faut attendre de voir ce qu’il va se passer (...) quand on sort de ça, on a envie de manger le monde ...j’ai connu ! »

Bon appétit messieurs !

Pour le satisfaire, DSK n’a plus qu’à le nommer Premier Flic de... des territoires occupés qu’on ne pourra même plus appeler l’ex france.

Félix Niesche

E et R

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