"Une fois que l’on s’est extasié sur les prouesses techniques du film de James Cameron, que l’on a hululé d’émerveillement devant le montant de son budget et le nombre stratosphérique de spectateurs qu’il a drainé à travers le monde (toujours cette pathologie de l’époque consistant à s’émerveiller de la quantité…), on oublie généralement de se pencher sur le « message » qui sert de toile de fond idéologique à cette vaste fable en 3D.
Il est pourtant fort simple puisqu’il ne s’agit de rien de plus qu’une nouvelle version du mythe éternel du « bon sauvage ». « Le bon sauvage pour les nuls » pourrait-on dire. Pour les américains quoi.
On reste en effet pantois devant l’absolu manichéisme d’un film où les méchants blancs occidentaux, brutes épaisses à fronts bas, menacent, par leur cupidité expansionniste, de ruiner le monde idyllique des « bleus », ces êtres quasi-parfaits qui sont une sorte de merveilleux aggloméré d’amérindiens et d’africains.
Dreadlocks permettant d’obtenir une connexion à la connaissance via les arbres immémoriaux, beauté plastique, minceur sportive, solidarité communautaire, sagesse… rien ne manque au panégyrique de ce « peuple premier » qui ne recèle même pas en son sein l’habituel traître de service.
Noble défense de la diversité du monde et des peuples traditionnels confrontés au rouleau compresseur de l’impérialisme marchand ?
Sans doute. Mais une défense si grossière, si pesante, si simpliste, si caricaturale, si éléphantesquement prévisible et si parfaitement dénuée de toute nuance qu’elle perd tout sérieux, toute crédibilité, toute efficience et devient même franchement insupportable lorsque que l’on constate que les seuls blancs « positifs » du long métrage sont une femme (scientifique !) et un handicapé, soit deux représentants de ces minorités déifiées par lesquelles sera régénéré le vieil occident trop longtemps opprimé par la botte fangeuse du « mâle », du « père ».
On aurait pourtant aimé, par exemple, que Cameron évoque les sacrifices humains, la violence intertribale ou l’anthropophagie qui font aussi, bien souvent, partie intégrante de ces « cultures ancestrales » qu’il couvre de si enfantines louanges.
Mais n’est pas Mel Gibson qui veut…
Pour Cameron comme pour Bush, il ne peut y avoir qu’un Bien absolu face à un Mal qui l’est tout autant."
God save le cinéma !
Il est pourtant fort simple puisqu’il ne s’agit de rien de plus qu’une nouvelle version du mythe éternel du « bon sauvage ». « Le bon sauvage pour les nuls » pourrait-on dire. Pour les américains quoi.
On reste en effet pantois devant l’absolu manichéisme d’un film où les méchants blancs occidentaux, brutes épaisses à fronts bas, menacent, par leur cupidité expansionniste, de ruiner le monde idyllique des « bleus », ces êtres quasi-parfaits qui sont une sorte de merveilleux aggloméré d’amérindiens et d’africains.
Dreadlocks permettant d’obtenir une connexion à la connaissance via les arbres immémoriaux, beauté plastique, minceur sportive, solidarité communautaire, sagesse… rien ne manque au panégyrique de ce « peuple premier » qui ne recèle même pas en son sein l’habituel traître de service.
Noble défense de la diversité du monde et des peuples traditionnels confrontés au rouleau compresseur de l’impérialisme marchand ?
Sans doute. Mais une défense si grossière, si pesante, si simpliste, si caricaturale, si éléphantesquement prévisible et si parfaitement dénuée de toute nuance qu’elle perd tout sérieux, toute crédibilité, toute efficience et devient même franchement insupportable lorsque que l’on constate que les seuls blancs « positifs » du long métrage sont une femme (scientifique !) et un handicapé, soit deux représentants de ces minorités déifiées par lesquelles sera régénéré le vieil occident trop longtemps opprimé par la botte fangeuse du « mâle », du « père ».
On aurait pourtant aimé, par exemple, que Cameron évoque les sacrifices humains, la violence intertribale ou l’anthropophagie qui font aussi, bien souvent, partie intégrante de ces « cultures ancestrales » qu’il couvre de si enfantines louanges.
Mais n’est pas Mel Gibson qui veut…
Pour Cameron comme pour Bush, il ne peut y avoir qu’un Bien absolu face à un Mal qui l’est tout autant."
God save le cinéma !
Zentropa.splinder
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