Parfois, heureusement devrais-je dire, un instant vécu nous procure une émotion positive, une légèreté dans un monde pesant. Vous savez, ces moments qui font que l'on oublie tout, que l'on ne pense qu'à l'instant présent, là où le futur et le passé sombre à tout jamais. Quant c'est fini, on y repense, on se dit que c'était agréable, plaisant.
Mais peut à peut, on oublie, on regrette ou alors, rien du tout, simplement.
Pourquoi? La question suivante ne nous vient que très rarement à l'esprit, pourquoi ne les savoure-t-on qu'un instant?
Les réponses sont multiples certes, mais l'une d'elle me paraît juste: la rapidité contemporaine.
Celle qui fait que les gens soient obnubilés par leur travail, celle de la "surinformation", celle du nomadisme, de la perte de conscience de soi.....de l'oubli!
Comme l'explique à merveille Jean Romain dans "Le temps de la déraison", la rapidité imposée dans tous les domaines de la société créé l'oubli, la perte. L'oubli de soi et la perte de son âme.
Mais que faire alors? Quelle solution à ce néant?
Je n'ai pas de réponse, mais néanmoins, pour essayer d'y remédier, pensons, souvenons nous de ces instants de joie, où rêve et réalité se confondent, créant en nous cette impression que plus rien ne vaut, sauf ça.
Ce pourrait être une forme de révolution de la joie et de l'espoir.
Christophe Sigg
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