vendredi 2 avril 2010

Présentation de Mécanopolis

ordre



L’histoire de Mecanopolis est simple, elle tient même en peu de mots : quelques amis, ne supportant plus le nouveau cours des « mensonges de la domination », ont entrepris de créer un blog, puis le site sur lequel vous vous trouvez.
Il n’en n’aura pas fallu plus pour que toute une strate d’imbéciles et de suspects vilipendent à notre propos les accusations ou rumeurs les plus diverses (1), et particulièrement celle de « conspirationniste ». Il s’agit là du moyen le plus politiquement correct de répandre un jugement simpliste sur la contre-information et les personnes dont elle est issue, le mot « complot » faisant directement référence à des histoires paranoïaques et dénuées de toute crédibilité, grâce aux clichés dispensés par les productions cinématographiques pour le grand public portant sur ce thème. Pourtant, objectivement, le mot « complot » ne désigne rien de plus qu’un accord ou une succession d’accords auxquels ont consenti un groupe de personnes, sans que cela ne soit su de qui que ce soit d’extérieur à leur cercle. Il n’y a rien non plus qui soit qualifiable de « théorie » dans le fruit de travaux d’investigation menés par des experts qui indique des failles dans le système. En réalité, les « théories du complot » basées sur des faits indiscutables et débarrassées de leurs traits caricaturaux, peuvent justement permettre de comprendre la marche réelle des affaires, ce que le pouvoir en place veut éviter à tout prix.
Nous rassemblons toutes sortes de personnes et d’idées sur Mecanopolis, comme on choisit des alliés pour le combat, ou des associés pour une expédition périlleuse. Évidemment, on ne partirait jamais si on attendait d’avoir toute garantie sur chacun d’eux… Ils ne sont pas tous également sûrs, ils n’ont pas tous les mêmes intérêts. Nous apprendrons sur le tas à quel mobile ils obéissent. Peut-être devrons-nous ensuite nous retourner contre certains d’entre eux. Chaque chose en son temps.
mecanoblog

Cette société n’est pas aussi transparente qu’elle le prétend, ou elle ne l’est pas comme elle le prétend. Elle ne parait si déconcertante que parce que les intérêts agissants y sont la plupart du temps cachés, et les rapports de causalité falsifiés.
Dans la voix de ceux qui répètent les mensonges officiels diffusés en boucle par la propagande médiatique, c’est l’acceptation et la soumission à un « nouvel ordre mondial » qui s’exprime, et qui prétend, par la contrainte, assurer la survie collective. Ce « nouvel ordre mondial » est en fait toujours le même ordre ancien, qui se donne pour nouveau parce qu’il avance sur de nouvelles béquilles, jamais vues nulle part, et répand de nouvelles odeurs de décomposition, jamais senties nulle part.
« Si les masses savaient, si on ne leur cachait pas la vérité, elles se révolteraient. »
L’artifice de la propagande consiste à affirmer à la fois que l’avenir est l’objet d’un choix conscient, que l’humanité pourrait faire collectivement, comme un seul homme, en toute connaissance de cause une fois instruite par les experts, est régi par un implacable déterministe qui ramène le choix à celui de vivre ou de périr ; c’est-à dire de vivre selon les directives des gouvernements ou de périr parce que l’on sera resté sourd à leurs mises en garde. Un tel choix se ramène donc à une contrainte qui règle le vieux problème de savoir si les hommes aiment la servitude, puisque désormais ils sont contraints de l’aimer. Selon Hannah Arendt, le problème de la domination totale était de fabriquer quelque chose qui n’existe pas : à savoir une sorte d’espèce humaine qui ressemble aux autres espèces animales et dont la seule « liberté » consisterait à « conserver l’espèce » (2).
Sur la terre ravagée par mille catastrophes savamment provoquées, ce programme cessera d’être une théorie de la domination pour devenir une revendication des dominés, car notre société est depuis trop longtemps abrutie par les manipulations « démocratiques » pour qu’il soit encore nécessaire de faire régner l’ordre par les armes. Nous aurions tort de penser selon le vieux schéma : si les masses savaient, si on ne leur cachait pas la vérité, elles se révolteraient. L’histoire moderne n’a pas été avare d’exemples contraires, illustrant plutôt, chez les dites masses, une assez constante détermination à ne pas se révolter en dépit de ce qu’elles savaient, et même – depuis Néron jusqu’aux « attentats » du 11 septembre – à ne pas savoir en dépit de l’évidence, ou du moins à se comporter en dépit de tout comme si elles ne savaient pas.
Les masses ont été trop longuement entraînées aux sophismes de la résignation et aux consolations de l’impuissance pour ne pas rester impavides devant la destruction du monde qui se déroule devant elles. Tout démontre que l’identification avec le mouvement et le conformisme absolu semblent avoir détruit jusqu’à la faculté d’être atteint par l’expérience la plus directe.
« Pour une homme qui fait de l’intelligence une fin en soi, la valeur d’une action ne se mesure pas à sa réussite, mais à sa capacité d’engager encore plus d’action. »
A peine avait-on désigné les responsables de la crise économique mondiale qu’on les a escamotés en expliquant qu’ils n’y étaient pour rien ou presque, qu’en somme ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient, que la responsabilité est a ce point diluée dans le pouvoir économique qu’il serait archaïque, barbare, digne des persécutions de l’Inquisition, de vouloir frapper des coupables. Bref, il n’y a plus de responsables de rien : c’est la faute à la « technostructure », par exemple, ou aux « conditions », qui, il faut bien l’admettre, sont mauvaises.
On serine tellement que ce sont les « conditions » qui sont mauvaises qu’on en oublie qu’en réalité ce sont les hommes qui le sont. Si ceux qui prennent des décisions voyaient plus souvent en revenir les conséquences, cela contribuerait efficacement à restaurer les aptitudes à la logique chez nos contemporains.
Certains s’offusqueront de la violence de nos propos, de même qu’ils sont outrés lorsque de jeunes manifestants s’en prennent aux devantures des banques qui ont ruiné nos sociétés. Ce n’est évidemment pas d’aujourd’hui que les hommes, même quand ils en sont victimes, sont portés à méconnaitre la violence là ou elle est la plus répandue, comme dans la destruction de leur travail ou l’aliénation de leur droits fondamentaux, simplement parce que cela ne nécessite pas l’emploi visible de la force. Ce qui est nouveau par contre, c’est que la diffusion d’images sélectionnées permette de diriger à volonté l’émotion sur tel ou tel acte de violence manifeste, choisi pour l’intérêt que trouvent les autorités à le dénoncer.
Il n’y aura bientôt plus d’alternatives qu’entre la soumission et le pur nihilisme. Ceux qui refuseront de se «responsabiliser» (répéter les mensonges du pouvoir en place, se faire vacciner, accepter une puce RFID, etc.), de participer avec zèle à la « gestion citoyenne » de toutes les crises présente et à venir, et à l’embrigadement dans « l’union sacrée » avec le président Obama pour « sauver le monde », peuvent s’attendre à être très prochainement traités comme le sont en temps de guerre les déserteurs et les saboteurs.
Cependant notre rôle reste, dans un présent écrasé par la probabilité du pire, d’étudier les diverses possibilités qui n’en demeurent pas moins ouvertes. Pris comme n’importe qui à l’intérieur d’une réalité aussi mouvante que violemment destructrice, nous nous gardons d’oublier ce fait d’expérience que l’action de quelques individus, ou de groupes humains très restreints, peut, avec un peu de chance, de rigueur, de volonté, avoir des conséquences incalculables.

Ce n’est pas d’un « nouvel ordre mondial » dont nous avons besoin, mais d’un nouveau monde.

Frédéric Courvoisier, administrateur 
 
Claude Covassi, Spencer Delane et Laurent L., fondateurs

Anaxarete (fondatrice du forum) ; 
Faouzi Elmir (rédacteur) ;  
Réda (administrateur du forum) ; 
Antoine Decaen (rédacteur) ; 
Antoine Dupertuis (rédacteur) ; 
Agata Kovacs (rédactrice) ; 
Saïd (rédacteur, responsable du MecanoBlog) ; 
Toshi Nejimaki (webmaster)

(1) D’autres charlatans, que nous avons exclus en raison de leur bavardage inutile, nous taxent maintenant de « fascistes » ou même de « fanatiques religieux », entre autres allégations mensongères. Motivés par la seule frustration de n’avoir duré que quelques jours au sein de Mecanopolis, ils en viennent à oublier que la trahison est le seul crime pour lequel le pardon n’existe pas.
(2) Hannah Arendt in « Le Totalitarisme »

Différentes citations sont issues de « La fosse de Babel » (1962), de Raymond Abellio, ainsi que de « L’abîme se repeuple » (1997), de Jaime Semprun.

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