
"Cependant, la canaille répugne à risquer sa peau ; l’honneur partagé avec tout le monde, n’est plus un honneur. On confie de plus en plus la défense de l’empire aux barbares mercenaires ; d’autant plus que la prospérité et la paix amollissent, et que la dénatalité est effrayante. Rien de nouveau sous le soleil.
Alors ? Alors, c’est l’effondrement abject :
Un peuple, en abdiquant le glaive,
Abdique et sa vie et ses droits !
Ruée des barbares, fin du monde ancien…et ça recommence ! Déjà, sous notre monarchie, les bourgeois remplissaient de plus en plus nos armées ; mais parce qu’ils le voulaient bien, le désiraient même et s’y anoblissaient. Vient la Révolution, révolte insensée. Elle fait, de tout, table rase et programme l’égalité des droits. Geste imprudent d’où sont nées les guerres d’enfer, la nation armée, tout le monde soldat. Cette affreuse rançon de l’orgueil a mis cent ans à se réaliser pleinement. Enfin le suffrage universel exigea par le fatal retour des choses, que tout le monde fut soldat, et, par conséquence non moins fatale, que le monde entier fut en guerre…
Et je me disais en prévoyant ce calamiteux aboutissement : - « Quand les femmes voteront, les femmes seront, elles-mêmes, mobilisées. » - Qui a l’illusoire pouvoir politique ne peut échapper au devoir militaire. Hélas ! Y survivrons-nous ?…
20 septembre 1942
Zentropa
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