mercredi 26 janvier 2011

Egypte : les manifestations font leurs premiers morts. Moubarak, dégage!




Les manifestations de l'opposition contre le pouvoir égyptien, mardi 25 janvier, ont fait leurs premières victimes. Un manifestant qui participait à un rassemblement a été tué à Suez, dans le nord du pays, rapporte l'AFP. Selon Reuters, un deuxième manifestant aurait trouvé la mort dans la même ville. Un policier a en outre été tué au Caire, selon les services de sécurité.



"MOUBARAK, DÉGAGE !"


Des milliers d'Egyptiens sont descendus dans les rues du pays, mardi 25 janvier, pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak. Ces manifestations ont été organisées dans l'optique de suivre l'exemple de la révolte populaire tunisienne, et répondaient à l'appel d'un groupe militant pour la démocratie, le "Mouvement du 6-Avril". Avec d'autres organisations proches, le mouvement appelait à descendre dans la rue pour faire de mardi une "journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage".
"Moubarak, dégage !", "la Tunisie est la solution !", ont scandé les manifestants au Caire comme à Alexandrie (Nord), la deuxième ville du pays, face à un dispositif policier massif. Environ 15 000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels du centre-ville.
En fin d'après-midi, de vifs affrontements continuaient d'opposer manifestants et forces de l'ordre, selon plusieurs témoignages recueillis sur Twitter. Le service de micro-blogging a été bloqué, vraisemblablement par les autorités, dans l'après-midi.

20 000 À 30 000 POLICIERS

Au total, 20 000 à 30 000 membres des forces de l'ordre étaient mobilisés dans la capitale, selon la police. De nombreuses vidéos postées sur YouTube témoignent de la forte mobilisation dans les rues du Caire.
Des manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses villes du pays, d'Assouan et Assiout (Sud) à Tanta et Mansourah (delta du Nil), en passant par la péninsule du Sinaï. Partout, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali après vingt-trois ans de pouvoir.
La première réaction internationale est par ailleurs venue des Etats-Unis : "Notre impression est que le gouvernement égyptien est stable", a déclaré mardi en fin de journée à Washington la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.


Source:
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAVAAFZulOdrPzIhk.shtml

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