lundi 30 août 2010

Irréalisme sans limites

En rendant aux Etats Unis une visite privée il y a deux semaines, j’ai pu entrer et sortir du pays sans problème personnel, mais en faisant avec un ami le tour d’une grande ville américaine dévastée par la récente crise économique, j’ai pu observer des problèmes sociaux qui font peur:
En nous approchant de la ville en voiture nous sommes passés par un lotissement en campagne de maisons qui paraissaient coûteuses. « Vous voyez ces maisons luxueuses ? », me dit-il, « eh bien ce sont des maisons mal construites, en série, achetées beaucoup trop cher avec l’argent magique de l’époque Clinton (1992-2000) par des gens vivant un rêve, sans aucunes ressources au-delà du prochain salaire mensuel, dans un faux paradis d’endettement sans fin, de matérialisme et de dépenses sans arrière-pensée. S’ils viennent à perdre leur travail, comme c’est le cas pour beaucoup, ils auront de la chance s’ils récupèrent la moitié de ce qu’ils ont dépensé pour acheter leurs maisons. Ces hommes n’ont ni compétence ni métier réels. C’est tout un monde de beaux parleurs au bagou creux.
« Pour la plupart ce sont des blancs qui ont fui les banlieues proches du centre-ville où nous arrivons. Regardez toutes ces maisons fermées, abandonnées, croulantes, séparées par de grands espaces ouverts où l’on a détruit les bâtiments pour donner l’illusion de la prospérité. Mais les emplois une fois perdus ne reviennent pas, donc il n’y a aucune base solide pour un retour à la prospérité. Les maisons correctes que l’on voit encore ont été réparées ou reconstruites avec de l’argent du gouvernement fédéral, emprunté par la ville qui fait elle-même banqueroute. Ces projets de restauration immobilière sont irréels, parce que normalement le maintien de ces maisons sera négligé, donc en peu de temps on les verra de nouveau croulantes. Il y a une espèce d’aide déboursée par le gouvernement qui est apte à faire plus de mal que de bien aux récipiendaires qu’elle est supposée aider, pour autant qu’elle les réduit à en dépendre.
« Maintenant nous nous approchons du centre-ville où on voit de grandes et belles bâtisses, mais voyez combien peu de gens circulent dans les rues ! Ces bâtisses remontent aux années 1920, où cette ville fut un grand centre industriel, mais suite à la Seconde Guerre mondiale les USA se mirent à perdre leur suprématie industrielle. Vers l’époque du Président Reagan (1980-1988) il y a eu, à mon avis, un faux stimulant économique lorsqu’on a rendu accessible à tout le monde la carte de crédit. Par contre pendant les années 1990 un maire non-blanc a été élu qui a fait de son mieux pour ranimer la vie industrielle de la ville. C’est à lui que devons quelques-unes de ces belles bâtisses, mais ses concitoyens ne l’ont pas réélu, parce qu’il n’était pas comme eux.
« L’économie se trouve aujourd’hui au bord de l’abîme, pourtant la majorité des gens pensent qu’il suffira d’un an pour que tout aille de nouveau bien. Ils pensent que c’est merveilleux si le gouvernement imprime ou digitalise des montagnes d’argent. C’est tout au plus une personne sur vingt qui saisit toute la gravité de la situation, et il n’y a pas une personne sur cent qui fasse le lien entre le manque de religion et la chute de leur nation. Les gens ne veulent que des solutions de facilité, ils n’en cherchent ni de profondes ni de réelles. Les blancs ont permis qu’on leur refile un énorme complexe de culpabilité, et ils ont démissionné sans l’admettre. Il y a cet énorme problème connu et senti de tous, mais personne n’a le courage d’en parler ouvertement… »
Pourtant à 80 kilomètres de la ville fleurit une paroisse avec école de la Fraternité St Pie X, inconnue ou dédaignée du grand nombre, mais où l’unique solution vraie de tous ces problèmes est vécue : Dieu.

Mgr Williamson
http://www.intransigeants.com/

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