Le réactionnaire est cet être étrange qui par ses ambiguïtés fait croire au fasciste qu’il n’est, après tout, pas si éloigné de l’enjeu. Rien n’est moins faux. Sous prétexte qu’il a cru apercevoir quelques causes du problème général, (pour les cancres qui n’auraient pas suivi, il s’agit de l’effondrement de l’Europe Blanche), le réactionnaire revient toujours à son obsession: comment diable rétablir hier qui était tout de même un peu mieux qu’aujourd’hui ? Et comme le faible d’esprit priant pour que le fleuve remonte à sa source, il vitupère sa colère.Notons que le réactionnaire est systématiquement un abruti, peu cultivé et fier de l’être. Le sens commun, que l’on trouve chez l’ouvrier, lui échappe absolument. Le réactionnaire gagne quand même correctement sa vie, ce qui explique pourquoi il craint tant pour l’ordre d’hier qui s’effrite aujourd’hui. Sa position en dépend. À la surface de la vase réactionnaire flotte le cuistre, amateur des Nuits de Saint Pétersburg, le perdant eschatologique et définitif, baroque. L’homosexuel de bar pour tout dire.Les grandes discussions des réactionnaires tournent toujours autour de la défense de la police, de près ou de loin. Quand l’alcool monte, on finit assez fréquemment aux histoires de casernes et de service militaire.Comme par magie le réactionnaire, malgré sa verve virile Leffe en main, se met à fondre comme beurre en été à la seconde ou le mot “juif” claque dans l’air. C’est que tout énervé qu’il soit, cet employé de bureau, ce commercial, a bien conscience que ce qu’il brasse c’est de l’air et que cela n’a pas vocation à changer le réel mais à servir de B.O. aux discussions enfumées de l’apéritif du vendredi soir. D’ailleurs le réactionnaire à son bon ami étranger, “qu’est un brave gars”, et qui “emmerde personne”. C’est à dire l’excuse précieuse qui permet d’échapper au couillu sujet qu’est le racisme.Le réactionnaire est français, français bien con, c’est à dire “patriote”. Celui qui jubile au tricolore avec une équipe d’Africains sur un stade. Immanquablement, il est là, il rêve. Il assure la continuité, entre la France et l’Afrance. C’est bien la preuve qu’on le comprend mal, qu’il ne veut que du calme, de l’ordre bien bourgeois. C’est bien simple, “Hitler c’est le pire salaud”. Voilà.Notons que le réactionnaire a en somme la mentalité et l’audace d’un retraité pour ses opinions. Il suit l’établissement. Il veut son bon développement, sa prospérité. Il veut un Brésil jovial, sans délinquance. Après tout, la samba, l’apéro, le camembert et la guiguette, c’est un bien chouette mélange. Raciste ? Ce qu’il faut, au bord, en faux cul, dans le métro. Un peu sur les allures, les odeurs, les faciès. Rien de très méchant.Le fasciste lui, c’est une autre histoire. Il s’est avancé sur le chemin qui mène aux Enfers. Hadès l’a étreint et pas relâché. Lui il est fichu pour la démocratie et le bon sens du troupeau. On en fera jamais un contribuable normal. Il voudra toujours un autre Ordre de chose. Quelque chose de vertical ou tout ne se vaut pas. Des gens comme ça, ça ne fait que des complications. Ce n’est pas bon pour le commerce ni pour les feuilles d’impôts. Les fascistes recrutent chez les musulmans, les européens, un peu partout. Qui voudrait avoir un beau fils fasciste ? Imagine t’on des vacances avec un type qui parle de tout sauf de digestion ?Le réactionnaire veut retenir l’arbre pourri qui tombe, à toute force.Le fasciste pousse violemment pour qu’il s’effondre.Fondamentalement les deux veulent l’annihilation de son opposé. Mais le fasciste lui a la gravité pour lui. Et la gravité c’est tout de même autre chose qu’un pastis.
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Le réactionnaire est cet être étrange qui par ses ambiguïtés fait croire au fasciste qu’il n’est, après tout, pas si éloigné de l’enjeu. Rien n’est moins faux. Sous prétexte qu’il a cru apercevoir quelques causes du problème général, (pour les cancres qui n’auraient pas suivi, il s’agit de l’effondrement de l’Europe Blanche), le réactionnaire revient toujours à son obsession: comment diable rétablir hier qui était tout de même un peu mieux qu’aujourd’hui ? Et comme le faible d’esprit priant pour que le fleuve remonte à sa source, il vitupère sa colère.
Notons que le réactionnaire est systématiquement un abruti, peu cultivé et fier de l’être. Le sens commun, que l’on trouve chez l’ouvrier, lui échappe absolument. Le réactionnaire gagne quand même correctement sa vie, ce qui explique pourquoi il craint tant pour l’ordre d’hier qui s’effrite aujourd’hui. Sa position en dépend. À la surface de la vase réactionnaire flotte le cuistre, amateur des Nuits de Saint Pétersburg, le perdant eschatologique et définitif, baroque. L’homosexuel de bar pour tout dire.
Les grandes discussions des réactionnaires tournent toujours autour de la défense de la police, de près ou de loin. Quand l’alcool monte, on finit assez fréquemment aux histoires de casernes et de service militaire.
Comme par magie le réactionnaire, malgré sa verve virile Leffe en main, se met à fondre comme beurre en été à la seconde ou le mot “juif” claque dans l’air. C’est que tout énervé qu’il soit, cet employé de bureau, ce commercial, a bien conscience que ce qu’il brasse c’est de l’air et que cela n’a pas vocation à changer le réel mais à servir de B.O. aux discussions enfumées de l’apéritif du vendredi soir. D’ailleurs le réactionnaire à son bon ami étranger, “qu’est un brave gars”, et qui “emmerde personne”. C’est à dire l’excuse précieuse qui permet d’échapper au couillu sujet qu’est le racisme.
Le réactionnaire est français, français bien con, c’est à dire “patriote”. Celui qui jubile au tricolore avec une équipe d’Africains sur un stade. Immanquablement, il est là, il rêve. Il assure la continuité, entre la France et l’Afrance. C’est bien la preuve qu’on le comprend mal, qu’il ne veut que du calme, de l’ordre bien bourgeois. C’est bien simple, “Hitler c’est le pire salaud”. Voilà.
Notons que le réactionnaire a en somme la mentalité et l’audace d’un retraité pour ses opinions. Il suit l’établissement. Il veut son bon développement, sa prospérité. Il veut un Brésil jovial, sans délinquance. Après tout, la samba, l’apéro, le camembert et la guiguette, c’est un bien chouette mélange. Raciste ? Ce qu’il faut, au bord, en faux cul, dans le métro. Un peu sur les allures, les odeurs, les faciès. Rien de très méchant.
Le fasciste lui, c’est une autre histoire. Il s’est avancé sur le chemin qui mène aux Enfers. Hadès l’a étreint et pas relâché. Lui il est fichu pour la démocratie et le bon sens du troupeau. On en fera jamais un contribuable normal. Il voudra toujours un autre Ordre de chose. Quelque chose de vertical ou tout ne se vaut pas. Des gens comme ça, ça ne fait que des complications. Ce n’est pas bon pour le commerce ni pour les feuilles d’impôts. Les fascistes recrutent chez les musulmans, les européens, un peu partout. Qui voudrait avoir un beau fils fasciste ? Imagine t’on des vacances avec un type qui parle de tout sauf de digestion ?
Le réactionnaire veut retenir l’arbre pourri qui tombe, à toute force.
Le fasciste pousse violemment pour qu’il s’effondre.
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