lundi 1 novembre 2010

Comment la France et les Etats-Unis ont planifié pour affaiblir la Syrie

 
« Dans le secrets des présidents », est plus un documentaire  qu’un livre  qui révèle les coulisses de la crise libano-syrienne avant, pendant et après l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Dans son livre, le journaliste Vincent Nouzille   raconte comment l'ancien président français Jacques Chirac et le président américain Bush ont tenté d’affaiblir  le régime syrien, et mettre en place le Tribunal spécial du Liban.

Le livre comprend des documents sur ce qui a été planifié dans les milieux occidentaux au Liban et que l’assassinat du premier ministre Rafic  Hariri n’est au fond qu’un détail d’un scénario écrit pour le Liban et la région.

Il explique que, durant les premiers mois de l’année 2004 l'Elysée a fait savoir son désir de se rapprocher de Washington autour du dossier syro-libanais.
 Chirac a affirmé aux sénateurs américains en Mars 2004: «Vous devez aider le Liban à se débarrasser de la tutelle syrienne». Il a par ailleurs déclaré au président George W. Bush le 5 Juin 2004, qu’il y aura des élections présidentielles au Liban en Octobre et que ce sera un nouvelle page pour le Liban si son  président est élu  sans la tutelle de la Syrie. Chirac avait  demandé des sanctions contre  la Syrie par la forcer à se retirer du Liban.

Quatre  jours après l'assassinat de Rafic Hariri, l'ambassadeur des États-Unis au Liban Jeffrey Feltman et l’ambassadeur de la France Bernard Aime ont déclaré  que «la République arabe syrienne est le criminel». A son tour, le président égyptien Hosni Moubarak a contacté plusieurs fois Chirac pour confirmer «que l’attentat porte la signature de la Syrie» , même son de cloche chez le sous-secrétaire de la guerre, Paul Wolfowitz.

L’ouvrage note que les accusations américano-franco-égyptienne  ont été lancées avant même d’ouvrir une enquête ou avoir informations sur  qui est responsable de cet attentat, et que la machine d’accusation  a commencé rapidement  à travailler !
Chirac de son côté  a exclu toute participation des Israéliens ou des salafistes dans le crime, il  a déclaré  à Bush lors de leur dîner à Bruxelles le 20 février qu’ il est nécessaire de lancer une commission d'enquête internationale pour révéler les planificateurs et les exécutants, estimant que cette dernière renforcera  l'opposition libanaise à la Syrie.

Dans cet ordre d’idées, Vincent Nouzille révèle une lettre écrite par l'ancien président français Jacques Chirac: « Lorsque vous poussez le régime syrien à l'échec sur la question libanaise, nous le visons en plein dedans, je suis convaincu que la Syrie n’abandonnera pas que si nous l’effrayons et nous lui causons du mal », ajoutant qu'il sait comment fonctionne le système en Syrie et donc pas de doute que la décision d'assassiner Hariri a été prise par Bachar al-Assad, et toutes les autre hypothèse n'ont  pas de sens pour  lui, selon les dires de Chirac.

Le journaliste français révèle comment Paris  en consultation avec Washington, a cherché à éloigner le Hezbollah de Damas, et que  la France a envoyé son ambassadeur au Liban Bernard Emié pour rencontrer en secret le Secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah, mais que ce dernier lui a répondu  que la résistance se poursuivra et qu’il ne faut pas toucher à la Syrie.

L’écrivain français précise comment  l’idée de créer un tribunal international pour juger les assassins de Rafic Hariri, est arrivée à  maturation au cours de la réunion entre le président français et la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice dans le 14 Octobre 2005, et qu’à peine quelques semaines après le gouvernement libanais a demandé à  l'Organisation des Nations Unies de créer le TSL.
  
Almanar

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