lundi 1 novembre 2010

Sakineh, Vincent, René et les autres

L’actualité est parfois riche en collisions inattendues. Fin août – début septembre 2010, les gros médias hexagonaux, sous l’impulsion de l’ineffable B.-H.L., prenaient fait et cause pour Sakineh Mohammadi – Ashtiani, une Iranienne que la justice de son pays venait de condamner à mort par lapidation pour adultère. Immédiatement, une pétition se voulant d’audience planétaire fut lancée, soutenue par la vaste clique des journalistes stipendiés du Système. Outre les habituels pétitionnaires compulsionnels, on y trouvait diverses célébrités dont Carla Bruni-Sarközy. Néanmoins, force est de constater que le battage médiatique autour de cette affaire est assez vite retombé, malgré les exhortations enflammées du télé-philosophe à la chemise blanche. En effet, Sakineh n’est pas la pauvre victime d’une justice impitoyable, mais la complice du meurtrier de son mari. Voilà de quoi refroidir les ardeurs vengeresses de nos chers médias.
Le tohu-bohu orchestré autour de cette banale affaire criminelle visait principalement à déconsidérer un peu plus auprès de l’opinion hexagonale l’Iran qui ne veut toujours pas se plier aux injonctions débiles de la soi-disant « Communauté internationale ». L’« affaire Sakineh » fut en réalité une tentative d’intoxication médiatique anti-iranienne. La manipulation visait, d’une part, à réitérer la condamnation générale de la peine capitale (jugé par la nouvelle cléricature droit-de-l’hommiste comme « barbare », « sauvage » et inefficace) – alors que la peine de mort reste la manifestation la plus tangible de la souveraineté politique au point qu’on peut affirmer qu’est seulement souveraine la communauté politique qui maintient le châtiment suprême – et, d’autre part, d’amplifier le dénigrement d’un Iran bientôt puissance nucléaire afin de rendre acceptable auprès du public une éventuelles agression militaire occidentale. La manœuvre a échoué et Téhéran demeure l’un des grains de sable à l’avenir radieux mondialisé imaginé par l’Oligarchie transnationale.
Bien que régulièrement friands de pétitions et de grandes causes « philanthropiques », médias et pseudo-intellos du ghetto germano-pratin ont montré une étonnante et assourdissante discrétion à propos de la scandaleuse injustice faite à René Galinier. Le 3 août dernier à Nissan-lez-Enserune, un petit village de l’Hérault, un septuagénaire atteint d’une longue et grave maladie, René Galinier, subissait un nouveau cambriolage à l’heure de la sieste : deux femmes roms violaient son domicile. Pris de panique et ne voyant pas venir la police en dépit d’un appel téléphonique, le retraité s’empara de son fusil et tira sur les deux intruses. Au terme de cette triste journée, l’honnête grand-père fut incarcéré tandis que les deux délinquantes blessées n’étaient pas inquiétées ! Preuve venait d’être faite qu’on ne peut pas faire confiance à la justice de l’Hexagone.
Pendant près de soixante-dix jours, une personne âgée va croupir dans les geôles infâmes de Marianne qui, pendant ce temps, tapine volontiers pour la racaille des banlieues. Si plusieurs demandes de libération de René Galinier furent rejetées, le 2 septembre, un multirécidiviste de 25 ans, complice du braquage d’Uriage à la mi-juillet qui s’était terminé par la mort d’un des auteurs de l’attaque, déclenchant trois jours d’émeutes ethniques dans un quartier de Grenoble, fut, lui, relâché ! Pour « Papy » Galinier, les magistrats avancèrent des motifs incroyables : « le maintien en détention est l’unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public, provoqué par la gravité de l’infraction. […] Une mise en liberté aurait suscité l’incompréhension de l’ethnie d’origine des victimes et fait craindre des représailles à l’égard du mis en examen (1) ». Consternant !
Ce scandale judiciaire serait passé inaperçu si une vigoureuse campagne de soutien relayée sur la Toile n’avait pas été lancée. À côté d’un comité local de défense du retraité se forma à l’initiative de Richard Roudier, responsable identitaire de la Ligue du Midi, un Comité national. Une pétition recueillit un grand nombre de signatures et le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme n’hésita pas à en prendre la présidence d’honneur. Enfin, dans le cadre de la réinformation, les bulletins quotidiens et des libre-journaux de Radio Courtoisietraitèrent largement de cette grave atteinte à la liberté de se protéger et de défendre sa vie, son foyer et ses biens.
Implacables envers les citoyens sans histoires, les institutions dites judiciaires, gangrenées par le politiquement correct bandintérien, se montrent d’une faiblesse coupable envers les voyous des banlieues. Cette attitude exprime la crainte qu’a le Système de notre peuple, d’où sa volonté de domestication et deneutralisation des Français de racines européennes par l’abrutissement télévisuel, les injonctions moralisatrices, la culpabilisation historique, la pression fiscale et l’inaction face à la délinquance. Par le déni de la légitime défense et à travers l’exemple de René Galinier, victime de la fumeuse et criminogène société multiraciale « diverse et tolérante », l’Oligarchie et ses séides font croire que toute résistance à leurs projets déments sera brisée. En sont-ils si sûrs ? Que le Système démontre sa très grande nocivité, et les Français retrouveront (peut-être ?) l’esprit des Croquants, des Va-Nu-Pieds, des Maillotins, des Jacques et des Bagaudes !
Le 12 octobre dernier, René Galinier fut enfin remis en liberté. Cependant, il est désormais assigné à résidence en Ariège, loin de son domicile, et n’a pas le droit de s’adresser à la presse. Encore une fois, il fait l’objet d’un traitement honteux et inadmissible.
René Galinier n’est pas le seul à pâtir de l’implacable machine judiciaire plus soucieuse de plaire à certains que de prononcer la justice. Vincent Reynouard en est un autre exemple. Arrêté et emprisonné en Belgique en juillet dernier, il est extradé en France pour purger une condamnation d’un an de prison ferme. De quoi ce père de famille de huit enfants est-il coupable ? Est-il trafiquant de drogue, tueur en série, assassin de vieilles dames, incendiaire de voitures ou politicien corrompu ? C’est bien pire. Aux yeux du Système, il a osé enfreindre le TABOU de notre temps : contester des événements historiques de la Seconde Guerre mondiale. Qu’on ne partage pas son point de vue n’est pas la question principale. Le problème majeur est qu’en 2010, on peut être embastillé en France pour délit d’opinion sans que cela ne soulève une indignation générale ou, à la rigueur, médiatique comme l’a été l’interdiction aux moins de 18 ans de l’exposition photographique de Larry Clark dans un musée parisien. Pour la circonstance, un responsable d’un soi-disant « Observatoire contre la censure dans l’art » critiqua avec virulence la décision de Bertrand Delanoë. Il aurait plutôt dû s’élever contre le véritable attentat à la liberté intellectuelle fait à Vincent Reynouard. Et après ça, la grosse presse dénoncera l’Iran… Au fait, est-ce en Iran que le Parquet dépend étroitement du pouvoir politique ? Non ! Le système judiciaire y est considéré comme le troisième pouvoir constitutionnel à égalité avec les pouvoirs exécutif assumé par le président de la République, et législatif avec le Majlis (Parlement). Les magistrats dépendent d’un Chef de la Justice totalement indépendant de la présidence. Mieux, la fonction est actuellement détenue par un adversaire de Mahmoud Ahmadinejad. La République hexagonale aurait des leçons à prendre chez les mollah
L’incarcération de Vincent Reynouard relève de la sinistre loi Fabius – Gayssot qui pénalise la contestation du jugement de Nuremberg. S’appuyant sur le triste précédent de la loi Pleven de 1972 contre le racisme, cette loi liberticide impose une chape de plomb sur le débat historique et a ouvert la voie à d’autres lois similaires tout aussi funestes qui sanctuarisent désormais « descendants » de l’esclavage et praticiens de sexualités minoritaires… Notons toutefois que si Thémis est devenue la nouvelle muse de l’Histoire, elle ne pourchasse pas toutes les formes de négationnisme (2) puisqu’il y a des affirmationnismes quasi-obligatoires concernant la négation des Indo-Européens, des races ou du génocide vendéen. Si cette tyrannie douce continue, ceux qui contestent le réchauffement climatique ou qui ne croient pas à la thèse officielle du 11 septembre 2001 pourraient bientôt séjourner quelques temps dans le nouveaux bagnes de la République…
Le microcosme hexagonal s’est réjoui de l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2010 au Chinois Liu Xiaobo. On sait combien le comité Nobel est une coterie bien-pensante et le Prix Nobel le brevet officiel du conformisme occidental. Par cette provocation, l’Occident décadent pense administrer une sévère leçon (morale) à l’Empire du Milieu. Il oublie que le temps des traités inégaux est passé ! Liu Xiaobo veut implanter en Chine les canons occidentaux des droits de l’homme et de la démocratie de marché. Il semble ignorer que ces canons s’y appliquent déjà dans leur variante communiste-libérale. Broyeuse des traditions populaires multiséculaires, la Chine communiste s’occidentalise vite. Plutôt que de récompenser un opposantoccidentaliste au gouvernement occidentalisé de Pékin, le comité Nobel aurait pu remettre son prix le plus prestigieux à d’authentiques dissidents européens tels Horst Malher ou Vincent Reynouard !
Aujourd’hui, s’intéresser à l’histoire est plus risqué que de vendre du shit dans la cage d’escalier de son immeuble ! Dans la mentalité marchande du Système, malgré l’interdit officiel, la racaille délinquante fait dubusiness et contribue ainsi à la croissance et au P.I.B. Épris d’une Amérique fantasmatique vue à la T.V. et mimant la gestuelle des gangs d’outre-Atlantique, le « Jeune » à la capuche bronzée participe à l’effort économique global alors qu’un historien hérétique et un retraité malade n’apportent rien. La « justice » du Système est donc à géométrie variable selon le degré d’utilité pratique, voire le pouvoir d’achat, de tout un chacun !
Face à ces injustices flagrantes, c’est un devoir d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de Vincent Reynouard et la levée de l’assignation à résidence de René Galinier afin qu’il puisse rentrer chez lui ! Quant au sort de Sakineh et de Liu, disons-le clairement, on s’en fout !

Georges Feltin-Tracol

Europe Maxima

Aucun commentaire: