lundi 21 mars 2011

La liberté d’expression, par Saint Plaix











La confiscation de la liberté d’expression a toujours été l’une des premières préoccupations de la république qui a toujours cru pouvoir l’habiller d’un costume de respectabilité en invoquant les fameuses « valeurs républicaines » dont on nous rebat d’autant plus les oreilles qu’elles sont aussi peu claires que battues en brèche tous les jours par ceux-là mêmes qui en assurent la promotion…et qui en font profession.
Les plus curieux d’entre nous reliront avec surprise les articles des grands pamphlétaires des années 1900 comme Léon Daudet dans son recueil « Notre avant guerre » …
Un siècle plus tard, personne n’imaginerait pouvoir en écrire, ou simplement en dire publiquement, trois phrases, sans aussitôt être traîné en justice par les officines crées à cet effet comme la LICA rebaptisée LICRA pour élargir son champs d’investigations potentielles, ou le MRAP au nom si séduisant d’apologiste de « l’amitié entre les peuples ».
Si la censure de l’après guerre ne s’est exercée que contre les dénonciateurs des excès, voire des horreurs, perpétrés lors d’une effroyable épuration pourtant parfaitement tolérée par De Gaulle, elle reprit de la vigueur dans les années 60 au nom de la « défense nationale » contre les écrits favorables à l’OAS grâce à la complicité active du même, passé alors du grade de général à titre temporaire a celui de président la république…
Pourtant à l’époque, on pouvait encore exprimer publiquement un certain nombre de choses et les écrire, mais la montée en puissance des lobbies dits « anti-racistes » allait changer tout cela… La prise de pouvoir par les socialistes un certain 10 mai 1981 laissait augurer de la mise place des propositions du programme commun qui stipulait, entre autre, que « la liberté d’expression, qu’il ne faut pas confondre avec la liberté d’édition sera maintenue »… Personne ne parle plus alors de la liberté d’information !
Et l’heure vint de la dictature d’un « politiquement correct » face auquel les dénonciations les plus vigoureuses resteront sans effet : on verra ainsi la journaliste Anne Kriegel, communiste repentie (?), juive affirmée, s’insurger dès 1990 contre «l’insupportable police juive de la pensée » (sic !).Le monde orwellien de « 1984 » se met effectivement en place… Les auteurs dont les écrits ne sont plus en adéquation avec les dogmes édictés sont conspués et surtout pratiquement interdits d’édition: André Garaudy lorsqu’il essayera de publier « Les mythes fondateurs de la politique israélienne » en fut l’un des premières victimes.

Mais la présence d’auteurs juifs parmi ces contestataires de la pensée dirigée, intellectuels et universitaires de renom comme Shahak, Shamir ou Finkelstein, compliquait la tâche de ceux qui voulaient imposer la dictature de l’inquisition antisémite. Une autre arme fut alors employée : le refus d’informer. Car la non connaissance, comme l’oubli, peuvent s’avérer redoutables et sont le prélude à la désinformation. C’est ainsi qu’Alexandre Soljenitsyne, encensé lors de la parution de « L’archipel du goulag », allait sombrer dans le dénigrement et surtout dans l’oubli après la parution de « Deux siècles ensemble » traitant du rapport des juifs et de la Russie : cela le fera aussitôt taxer de nationaliste, et, crime impardonnable, d’antisémite !
Internet, grâce à l’informatique, allait donner durant dix ans une bouffée d’oxygène à la liberté d’expression et laisser entrevoir un formidable élan de diffusion de la connaissance. C’était sans compter sur la riposte technologique des inquisiteurs qui – au-delà des lois concernant « l’apologie de crime de guerre » ou « l’apologie de crime contre l’humanité » qu’ils arrivent à faire voter dans certains pays, telle la loi Fabius- Gayssot en France – emploient les techniques informatiques de filtrage les plus sophistiqués et tous les moyens de diffusion offerts par le web pour instaurer une censure totale, au niveau mondial cette fois ! Et l’on constate partout la disparition de sites et d’articles dont le contenu n’est pas de nature à contenter nos nouveaux censeurs qui exercent parallèlement d’inimaginables pressions sur les éditeurs de sites…
Georges Owell, si l’on y prend pas garde et que des mesures drastiques ne sont pas prises est effectivement en train de gagner ! Pour preuve : l’affaire Galliano. Styliste du couturier Christian Dior, John Galliano est connu pour ses excès, ses caprices de star et sa propension aux alcools forts… Bien éméché, il insulte parfois les clients de passage dans un bar où il a ses habitudes…C’est connu, toléré en raison du renom médiatique du monsieur, même si sa conduite n’est pas toujours du meilleur goût… Jusqu’au jour où il s’en prend à une juive, qu’il invective en tant que telle, au cours d’une altercation intentionnellement filmée par un téléphone portable… Le scandale médiatique entraîné par ces propos d’ivrogne est sans précédent…et va conduire la maison Dior à entamer illico une procédure de licenciement à son encontre ! Sans doute, la maison Dior, qui n’a rien à reprocher à Galliano sur un plan professionnel, va-t-elle arguer que l’attitude son styliste est de nature à porter atteinte au bon renom de la maison…
Il faut donc croire que l’on a la mémoire courte dans la maison Christian Dior ! Au début des années 60, Françoise Dior – fille de Raymond Dior éditorialiste du Crapouillot, et nièce de Christian – qui ne fait pas mystère de ses sympathies nazies, fonde en milieu étudiant la section française du WUNS (World Union of National Socialists). L’été 1962, elle part à Londres rencontrer les leaders du National-Socialist Mouvement. Elle se fiance là d’abord au leader John Tyndall, mais finalement épousera son adjoint John Collin !
A l’annonce de ce mariage, un reportage fut fait très officiellement à Londres, par le correspondant de l’ORTF Jacques Olivier Chattard. Certains sont parvenus à en retrouver la trace dans les archives de l’INA…Une vidéo de 4 minutes en a été extraite et circule aujourd’hui sur des sites qui n’ont pas encore réussi à être été fermés.
Qu’y voit-on ? Françoise Dior qui affirme son adhésion aux thèses raciales du nazisme, son admiration pour Adolfe Hitler, et qui expose clairement sa position à propos des juifs en réponse au journaliste : « C’est pas de la haine, on n’en veut pas chez nous, c’est tout ! » (sic)… Tout cela sera diffusé publiquement et personne ne trouvera à y redire. Imaginerait-on aujourd’hui un journaliste réaliser un tel reportage ? Bien évidemment non ! C’est là qu’on réalise tout le chemin parcouru en cinquante ans ! Il est clair que si d’aventure il se trouvait un journaliste assez fou pour faire un reportage de la sorte, il y a toutes les chances pour qu’il se retrouve exclu de son journal et même privé de sa carte de presse ! Quant à son reportage, non seulement il n’aurait aucune chance d’être diffusé, mais il y a tout lieu de croire qu’il serait immédiatement détruit…
Peu de temps avant sa mort, Jean Mabire, l’écrivain normand auteur dans les années 70 /80 de romans historiques très documentés sur divers divisions de la Waffen SS – dont l’histoire des SS français – m’avait confié : « Aujourd’hui, je ne pourrais plus écrire, ni surtout faire éditer, tout cela ! » Quel aveu ! Et le politiquement correct ne s’arrête pas là : des noms, des expressions classiques de la langue française sont vouées à l’opprobre et disparaissent de la langue vernaculaire alors qu’elles ne revêtaient intrinsèquement aucune connotation méprisante …
On ne parlera donc plus de « nègre » devenu un terme considéré comme raciste et méprisant, ce qui ferait sûrement plaisir aux chantres de la négritude, tels Aimé Césaire ou Maurice Dupagne. Du coup, les « têtes de nègres » ont disparu des vitrines des pâtisseries, bien qu’elles semblent faire de la résistance dans la nomenclature des bolets… Le brun « tête de nègre » a toralement disparu des nuanciers des coloristes…Etc. Si d’aventure vous vous heurtez la pointe du coude contre une porte, surtout ne vous écriez pas : « je me suis cogné le petit juif » sous peine de vous retrouver poursuivi par la Licra… L’épuration est impitoyable !




La « juiverie » est une appellation tellement prohibée aujourd’hui, que le maire de Béziers, il y a quelques années, a rebaptisé la rue de la grande juiverie en « rue de la petite Jérusalem »…
Un site toponymique recense d’ailleurs les municipalités qui osent avoir conservé ce vocable – qui signifie simplement « ensemble des juifs », et par extension « lieu où se trouvent les juifs » – et les bons élèves, ceux qui ont débaptisées leurs rues
Cela ne va pas d’ailleurs sans ouvrir d’autres horizons prometteurs en étymologie. Prenez le mot « joaillerie » par exemple : vient-il du vieux français « joail » qui signifie bijou? Certains spécialistes en doutent et posent la question !
Rien n’est moins sûr en effet quand on sait que « joail » est un mot pratiquement absent des textes français classiques. On utilise que le pluriel « joyaux »…On ne parle alors jamais de « joaillerie » ! En revanche, son équivalent anglais est sans équivoque : « jewellery » !
Et d’aucuns n’hésitent pas alors à affirmer le plus sérieusement du monde que la racine en est évidemment « jew » ! « jewellery » serait donc l’équivalent anglais de « juiverie » : « jewellery » s’interprétant alors comme « le bisness des juifs »… Autrement dit, « joaillerie » qui n’apparaît que plus tardivement que « joyaux » dans les textes de langue française viendrait en fait de l’anglais « jewellery »… CQFD…Affaire à suivre !
Voyez d’ici le scandale pour l’intitulé des grandes enseignes de la place Vendôme ! Ceci pour dire que l’inquisition n’épargnera rien ni personne !
A l’heure où se développe la FDII (Fédération de Défense d’Israël sur Internet) improprement dénommée « Force de défense contre l’antisémitisme sur Internet » – ce qui en montre toute l’ambiguïté – dont le but avoué est de faire fermer et de faire sanctionner tout article et tout site d’information dont l’esprit serait contraire à l’apologie du sionisme amalgamé abusivement avec le judaïsme, la question est désormais clairement posée : la liberté d’expression (et de documentation) sera-t-elle définitivement sacrifiée à la liberté des pressions ?

Ripoublik

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